Alfred Sisley nait le 30 octobre 1839 à Paris. Ses parents sont anglais installés en France. Son père l’envoie à Londres pour le former au commerce, mais il n’a pas la fibre, et de retour à Paris, il obtient de ses parents de se consacrer à l’art. En 1862 il suit des cours à l’atelier de Charles Gleyre avec Monet, Renoir et Bazille avec lesquels il se lie d’amitié. Déçus par l’enseignement donné, ils partent peindre sur le motif. Il se met en ménage avec Marie-Louise Adélaïde-Eugénie Lescouezec avec qui il a deux enfants Pierre et Jeanne. Il organise sa vie autour de son atelier, des réunions au café Guerbois présidé par Manet et la campagne. A la fin des années 1860 il s’installe à Bougival. Sa palette commence à s’éclaircir à partir de 1870, il peint les rives de Seine. En 1872 il fait la connaissance du marchand Paul Durand-Ruel qui lui achètera 400 tableaux durant les 25 années suivantes. En 1873, avec ses amis impressionnistes, il fonde la société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs inaugurant leur première exposition dans l’atelier de Nadar en avril 1874. Il ne participera qu’à deux. En 1875, il s’installe à Marly-le-Roi donnant à peindre ses plus belles peintures d’hiver. En 1880 il s’installe à Veneux-Nadon en Seine-et-Marne. A cette époque le groupe des impressionnistes a explosé, chacun organisant des expositions personnelles. Il a du mal à se faire reconnaitre, il vit dans la misère malgré le soutien financier du docteur Georges de Bellio qui lui achète régulièrement. Le succès commence à poindre à la fin des années 1880 du côté de l’outre Atlantique, mais dans les années 90, Sisley et Pissarro tardent à obtenir le succès à l’inverse de Monet, Degas et Renoir. À la faveur d’un différend entre Durand-Ruel et Sisley, Georges Petit devient le galeriste attitré du peintre. En novembre 1897 il souhaite se faire naturaliser français sans succès. Malgré une grande rétrospective organisée par la galerie Petit aucune toile ne se vend. Il vit dans une quasi misère. Atteint d’un cancer, Il meurt le 29 janvier 1899 dans sa maison à Moret-sur-Loing, après avoir confié ses enfants à son ami Monet, sans avoir pu acquérir la nationalité française.